Adieux
En cette dernière semaine, tous nos biens (vaisselle, chaises, tables, lits etc...) avaient été emportés par nos connaissances internationales. Nous avons donc squatté chez eux et visité des restos pour quelques dernières soirées, et en profiter pour faire nos adieux à Albu et aux USA...
Vendredi 21, 10h20 : Passengers of the flight n°982 to Denver are welcome on board at gate B7.
Samedi 22, 10h40 (ne pas oublier le décalage horaire) : arrivée à Roissy Charles de Gaulle.
Bon ben, je crois que ça, c'est fait.
Joyeux Noël et bonne année 2008 à vous :)
Préparatifs
Derniers jours à Albuquerque pour nous autres, grands voyageurs de par le monde (c'est ce que les américains pensent que nous sommes "Je ne sais pas dans quel nouveau pays vous serez pendant les vacances, mais joyeux Noël". Bah on sera en France ^^). Mercredi, nous sommes retournés une dernière fois à l'OIPS, l'immeuble destiné aux étudiants étrangers, pour mettre nos empreintes dans les couloirs. Notre souvenir y est donc gravé à vie ! Sauf s'ils nettoient les murs...
Ensuite, point essentiel : la vente de la Chevrolet Lumina 1998. Prix d'achat : 2200$. Mise à prix initiale : 3000$. Dépression aggravée avec l'offre de reprise d'un garage en dernier recours : 600$. Heureusement, une fois la voiture mise en vente sur le site internet Craig's list, plusieurs acheteurs se sont manifestés. Après de dures négociations, nous avons pu faire monter les enchères jusqu'à 1200$. Un moindre mal, on n'aura perdu que 2000$ au total sur les voitures pendant le séjour...
Dernière tâche : nettoyer la maison et retourner à l'hôtel pour les 3 derniers jours. No problemo ! On récupère 450$ sur les 700 déposés en garantie au début du séjour. Le proprio s'est fait plaisir sur les charges du mois de décembre, mais on ne peut pas dire grand-chose...
Comme on est riches en billets verts et que le taux de change est au plus haut, on en profite pour se reprendre le même hôtel qu'en août, celui avec spa, piscine et salle de conférences. La salle de conférences, c'est pour se la péter.
En verité, sur la dernière photo, Johan joue au démineur.
Samoan Tatau
En ce moment, c'est la période des examens finaux du semestre Fall 2007. Notre ami samoan Andrew devait quant à lui faire une présentation sur les tatouages samoans, qui sont une tradition dans son pays d'origine. Il a sollicité notre aide pour réaliser une vidéo sur ce sujet. Voilà le résultat, appréciez ces talents d'acteur. De Niro n'a qu'à bien se tenir !
Un peu de culture :
Dans des jours oubliés, seuls les chefs Samoans avaient le privilège
d'être tatoués. Plus un homme était tatoué, et plus son prestige était
grand. Cette marque de reconnaissance est aujourd'hui accessible à tout
le monde, même si les personnes désirant un tatouage traditionnel
passent par une période de probation durant laquelle ils doivent
prouver qu'ils sont dignes de recevoir le tatouage. Ce sont les anciens
du village qui déterminent si le candidat est prêt ou non. Le tatouage
est en quelque sorte un engagement vis-à-vis de la communauté samoane,
notamment à servir sa famille selon les coutumes tribales. On est bien loin des dessins qu'étalent les
gros salaires du football. Aux Samoa, les tatouages traditionnels sont
« tabu », « sacrés et interdits aux non-initiés ». Leur sens demeure un mystère pour bien des novices : « seuls les maîtres tatoueurs sont supposés en connaître la signification ».
Fun Center
Le cadeau offert à Romain étant une après-midi dans un Fun Center, nous l'y avons donc accompagné afin de profiter des nombreuses attractions disponibles : karting, mini-golf, lazer tag, auto-tamponneuses. We had fun, et c'est bien le principal dans un Fun Center.
Comme vous pouvez le constater, la journée s'est terminée par un diner dans un restaurant italien, où les serveurs ont apporté un gateau, et chanté un petit quelque chose pour Romain :
Romain's BDay
A l'occasion du 47ème anniversaire de RoRo (alias DuDu), une petite fête a été organisée à notre domicile. Mais d'abord léger flashblack sur le Hanging of The Greens, appellation pompeuse mais méritée qui signale l'approche des fêtes : l'allumage des décorations de Noel :)
Nous sommes ensuite rentrés faire quelques préparatifs pour l'anniv... J'ai même fait un gateau au chocolat, pas brulé !!! Il faut dire que c'était un truc tout fait auquel il fallait seulement rajouter des oeufs et de l'huile, mais quand même j'en suis assez fier. Ensuite place à la fiesta !
Tiens, ya marqué quoi sur le nouveau Tshirt de Romain ? I ♥ Paris ? Eh Luciano t'en penses quoi ?
On est d'accord !!
Etape 8 : Monument Valley (ou pas loin)
Après la grasse mat', la tente et les sacs de couchage sont rangés dans le coffre sans aucune nostalgie. Après avoir observé un dernier point de vue à Page, direction le Monument Valley.
Sur le chemin on s'arrête manger au Burger King. Je sais que vous vous en foutez totalement de ce qu'on mange, mais la news a un intérêt relatif grâce à la particularité du-dit Burger King, qui abrite un musée (ou plutôt deux vitrines) sur les Navajos Code talkers, ces indiens qui codaient en navajo les messages secrets de l'armée américaine pendant la 2è Guerre Mondiale. La tactique avait parfaitement marché, destabilisant complètement l'ennemi nippo-nazi.
Avant d'arriver à Monument Valley, nous décidons de passer par Goosesnecks, un viewpoint d'où on peut admirer la rivière qui serpente, formant théoriquement des cous d'oies. La vue est pas mal, mais j'ai pas vu les goosesnecks...
Au passage, je signale que c'est moi qui prend le volant, ce qui vaudra un peu plus tard quelques frayeurs à mon copilote Johan, ainsi qu'à moi-même. Arrivés à Monument Valley, mauvaise surprise : le visitor center est fermé pour Thanksgiving, les virées en voitures sont donc interdites. Les seuls qui peuvent nous dépanner sont les Navajos, qui nous proposent des visites guidées... à 55$ chacun. Très drôle... Heureusement le Routard nous est encore une fois d'un grand secours : "un petit Monument Valley" nommé The Valley of Gods, entrée gratuite, se trouve à une quarantaine de miles de là. Let's go !
Faudra penser à faire nettoyer le pare-brises, ya une saleté dessus... Bref, nous restons dans la vallée jusqu'au coucher de soleil, qui nous offre peut-être les plus belles photos de la semaine. Dernière salve, alors je les mets en grand, elles sont particulièrement sympas.
Ayé, il fait nuit, il ne reste plus qu'à rentrer au Nouveau-Mexique. Plus que 6h de route et le trip sera derrière nous. Quelle aventure !
Etape 7 : Lake Powell
Après avoir assisté une dernière fois au lever du soleil, nous partons pour Page, un bourg situé au sud du Lac Powell. A une dizaine de miles de là, se trouve l'Antelop Canyon, que nous avons repéré dans un bouquin la veille au soir. Heureusement que ce livre est tombé sous nos yeux, sinon on ne serait pas resté plus de deux heures dans le coin, le Routard n'indiquant rien d'intéressant à faire à moins d'être en bateau. Et malheureusement nous n'avons pas pensé à emporter un bateau dans nos bagages. Zut alors, qu'est-ce qu'on peut être nigauds !
L'Antelop Canyon est divisé en deux sections : Lower et Higher. Nous commençons par la partie haute, grâce à une visite organisée par les Indiens Navajos pour la modique somme de 25$ par personne, ce qui fait plus que le total dépensé pour les trois précedents parcs réunis... Le canyon étant un peu éloigné, on nous y emmène, parqués à 12 dans un pick-up comme du vulgaire bétail. Et le moins que l'on puisse dire c'est que "ça secue, ça secue".
Notre guide part dans un délire total sur la signification des différents points de vue que nous avons de l'intérieur du canyon. Sur les photos ci-dessous, vous êtes censés voir une "bougie", un "poing levé" - jusque là, pourquoi pas ? - "le feu et la glace" et "Luc Skywalker sur un joint de culasse". Mais bien sûr...
J'arrête donc très vite d'écouter, et me concentre sur la prise de photos plus ou moins psychédéliques (façon classe de présenter des photos complètement floues).
Après cela, nous passons à qqch de beaucoup plus intéressant, le Lower Antelope Canyon, où la visite se fait par nos propres moyens. Cette partie de l'Antelope doit être reservée aux touristes non-américains, car sans vouloir être méchant, la corpulence moyenne des indigènes doit les empêcher de franchir certains passages. Il n'y a qu'à voir l'entrée, extrêmement étroite, comme vous pouvez le constater sur la première photo.
La ballade terminée, nous nous rapprochons véritablement du Lac Powell, un lac artificiellement créé par un barrage installé sur la Colorado River. On reste en Amérique quand même, les libertés accordées à la nature ne vont bien loin :) N'empêche, les paysages sont (encore) somptueux.
La nuit tombée, nous rentrons à Page, et ô joie nous redécouvrons les bienfaits de la civilisation : douche, lits, chauffage, restaurant et wifi. Quel bonheur de dormir sur un matelas bien moelleux avec oreiller et couvertures :p
Etape 6 : Grand Canyon
LA GROSSE ETAPE du Trip, le lieu le plus connu de l'Ouest américain : The Grand Canyon ! Avant même d'arriver à destination, nous avons un premier aperçu du machin en traversant le seul pont (sur une cinquantaine de miles à la ronde) qui permet de passer du North au South Rim. Ca promet d'être grandiose.
Etant arrivés juste avant le coucher du soleil, on se précipite au viewpoint le plus proche. Pas de bol, il fait face à l'est, c'est embêtant pour un crépuscule... Tant pis, on est là, alors on prend des photos.
Après cela, mes petits camarades décident de recharger leurs appareils photos/ordinateurs/téléphones. Problème : où trouver l'électricité, qui serait vachement utile pour cela ? Après quelques recherches, une seule solution est trouvée : les WC et leur odeur de lavande (plus ou moins). D'où l'utilité d'avoir deux batteries pour l'appareil photo, qui m'ont permis d'aller me coucher plus tôt : 19h45, record battu !
2ème jour, nouvelle randonnée : Bright Angel qui descend au fond du canyon, jusqu'à la Colorado River. Départ à l'aube pour admirer le Sunrise au passage.
A la moitié du parcours, soit environ après 4,6 miles de descente (500 feet de dénivelé environ), je décide de rebrousser chemin, laissant les autres continuer courageusement jusqu'en bas, avec leurs 3 bouteilles d'eau chacun. C'était un peu juste, d'après ce que j'ai entendu dire par la suite... Du coup, je prends tout mon temps pour admirer le paysage. De toute façon, 6 heures de remontée m'attendent, d'après les indications données par les différents panneaux.
Au fil des photos, j'ai l'air de moins en moins ravi d'être là non ? Il faut dire que ça monte sévèrement tout au long du parcours et ça se sent assez vite. Pourtant j'arrive en haut à 11h après 4h de randonnée seulement, alors que le panneau ci-contre indiquait quasiment le double. Les deux autres gugusses sont dans le même cas, puisqu'ils réapparaissent à 15h, soit 8h après le départ, encore une fois deux fois plus vite qu'indiqué... Elle mérite bien un gros dodo, cette perf-là :p
Etape 5 : Bryce
3 heures et 115 miles de route plus tard, nous arrivons à Bryce Canyon. Choc visuel : des couleurs extraordinaires qu'on retrouve sur les "hoodoos" ou "cheminées de fée", la spécialité de l'endroit. Contrairement à Zion où l'on escalade les pans du canyons, ici on part d'en haut pour descendre tout en bas. La descente se fait très rapidement et est assez vertigineuse. Impressionant !
Après un diner et une nuit (commencée à 20h30, ça doit faire 15 ans que je ne me suis pas couché aussi tôt) bien méritée, réveil aux aurores. Le programme est chargé avant de partir au Grand Canyon, pas moins d'une dizaine de points de vue à visiter en moins de 2h. Top chrono !
Ouf c'est fini ! Direction le Grand Canyon.